… a commencé de resserrer ses mâchoires d’un blanc immaculé.
Ponctué parfois par le chicot fumant d’un pan de terre à nu.
Il n’en ait encore qu’à ses débuts mais déjà sa présence pèse sur toute la contrée.
Donnant au souffle des hommes et des bêtes une consistance qu’il ne connaît que durant les grands froids.
Et celui-ci serait intense.
Tous les signes l’avaient annoncés.
Le chanoine lui même avait dû l’admettre.
Il l’avait évoqué à mi-mot durant sa dernière messe.
Une façon détournée de nous dire que nous ne le reverrions pas avant le prochain réchauffement.
Les quelques ouailles qui lui restaient fidèles ne s’en souciaient guère plus que les autres.
Au prochain temps des chaleurs elles retrouveraient leur curé, comme leurs autres avantages.
Ni plus, ni moins peut-être, allez savoir…
Le temps était révolu où les partisans de l’un ou l’autre camp s’étripaient sans vergogne au nom des belles paroles de leurs Livres.
Tout ça était fini, et depuis longtemps.
Au Château ces remous plus ou moins houleux n’avaient jamais rien changé.
Même les plus violents, et il y en avait eut, n’avaient jamais atteint les murs de la demeure.
Le Haut Château portait bien son nom.
Il était au dessus de tout ça.
Depuis toujours.
Aucun échange de quelque sorte que ce soit, ne semblait jamais se faire entres ses habitants et ceux du dehors.
Mais ces derniers ne pouvaient s’empêcher d’y jeter constamment des coups d’œil furtifs.
Pas plus.
Il n’était pas bon d’y regarder de trop près.
Mais comment faire autrement.
Personne n’aurait voulu rater l’instant tant attendu.
Celui où une fenêtre allait s’ouvrir.
Ce serait à ce moment que l’on saurait vraiment ce qui attendait la contrée.
À cet instant, précisément.
Quand s’envolerait le papillon…
Si vous souhaitez laisser un commentaire (constructif, s’entend !), c’est juste dessous :